« Il n’y a pas d’alternative ! »Margaret Thatcher l’a dit en 1978 ; “there is no alternative! “A court d’arguments pour lancer la campagne de la République en Marche, le Président Macron a récupéré dans les archives de l’ultralibéralisme ce slogan vieux de quarante ans qu’il n’a eu qu’à traduire. Qui a parlé de jeunesse ?
L’affaire est plus grave que celle d’un slogan de campagne. « Il n’y a pas d’alternative » est une phrase que tout responsable politique devrait s’interdire de ne jamais prononcer, du moins dans une démocratie. Car si la liberté politique existe, si la démocratie est précisément la liberté pour les peuples de choisir leur destin, il y a toujours une alternative ! et c’est la noblesse, c’est la valeur de l’engagement politique, que de toujours, toujours, donner au peuple la capacité de choisir !
L’affaire est grave. La dernière fois qu’un dirigeant français a dit qu’il n’y avait pas d’alternative, c’était le maréchal Pétain, pour faire accepter aux Français la défaite et l’occupation. Et la dernière fois qu’un Français s’est levé pour dire qu’il y avait bien une alternative, c’était le général de Gaulle pour continuer la guerre, la porter outre-mer — et le reste est l’histoire de notre liberté française.
L’affaire est grave. Car le message est clair. Il n’y a pas d’alternative au désaménagement du territoire, les Français qui s’accrochent à leurs terres, à leurs villages, dans cette diagonale du vide qui s’étend année après année doivent être raisonnables, et laisser les banques et les fonds d’investissement s’emparer de leurs terres et de leurs maisons ; des appartements les attendent, dans les banlieues des métropoles.
Il n’y a pas d’alternative à la submersion migratoire, puisque l’Europe a choisi de payer son confort social en abandonnant à d’autres le soin de défendre ses frontières, puisque les nouveaux arrivants fournissent les nounous dociles et les agents de sécurité disponibles qui assurent les nuits folles des urbains !
Il n’y a pas d’alternative à l’insécurité qui pèse de plus en plus lourdement sur les quartiers interdits aux forces de l’ordre, puisque les flots de l’argent de la drogue, du trafic des migrants, du commerce de faux, etc., achètent la paix sociale au prix de la suspension de la loi.
Il n’y a pas d’alternative à des Traités de libre-échange qui détruisent nos productions locales, contraignent nos entreprises à entrer dans la course au moins-disant social, fiscal, environnemental sous peine de dépôt de bilan, et font quelques milliardaires de ceux qui ruinent leur pays et mettent leurs voisins au chômage.
Il n’y a pas non plus d’alternative à la destruction de l’industrie française ; au pillage d’Alstom succèdent l’étranglement d’Airbus, la noyade de Naval group, l’étrange reddition des Chantiers de l’Atlantique à Fincantieri, la dilution de Dassault dans le projet franco-allemand SCAR, comme le bradage d’ADP de justesse interrompu. Qui a parlé d’intérêt national ?
Comme enfin il n’y a pas d’alternative à la soumission de la France à une Union européenne qui devient chaque mois un peu plus le moyen du retour de l’Allemagne à sa destinée impériale ; voyez les nominations à la tête de la Commission, demain à celle du Parlement, lisez la réponse de la Présidente de la CDU à la lettre du Président Emmanuel Macron, et tout s’éclaire ; il n’y a pas d’alternative à la dissolution de la France dans l’Europe allemande, voilà le message, voilà ce que les Britanniques refusent, et voilà pourquoi ils sont la cible de la colère présidentielle !
Un slogan chasse l’autre. Mais le slogan de la liste de La République en Marche est plus qu’un slogan. C’est un déni de démocratie ; le 26 mai prochain, les Français n’auront pas le droit de choisir ! C’est une promesse, celle du candidat Emmanuel Macron ; en finir avec la politique pour donner les clés de la France à la ploutocratie affairiste qui l’exploitera jusqu’au dernier Français. Et c’est la fin de toute résistance et de toute liberté, qu’annonce un slogan de campagne qui n’est rien de plus qu’une insulte aux Français et une menace contre la République.
Parce que nous sommes Français, parce que la liberté est un mot français, parce que la France vit, les Français diront le 26 mai qu’il y a bien une alternative, et qu’elle est le rassemblement de tous les Français pour la France !
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