La crise du Coronavirus nous a permis de montrer que l’idéologie globaliste passait avant tout, pour le Président français et pour l’Union européenne, qui s’apparente de plus en plus au néant

Face au coronavirus : L’Europe du néant

Depuis deux semaines, le Parlement européen s’enfonce lentement dans le néant. Néant des décisions du Président Sassoli, incapable de prendre la seule décision qui s’impose ; fermer le Parlement jusqu’à la fin de la pandémie — ce qui signifie sans doute la fin du mois de mai, au moins. En refusant d’aller chercher les députés italiens à l’aéroport de Bruxelles, les chauffeurs ont fait preuve d’un esprit de responsabilité que n’ont pas les éminences parlementaires, excellentes pour juger Trump, Poutine, Orban ou Erdogan, et tant d’autres, incapables de protéger les quelques milliers de parlementaires, d’assistants, de conseillers et de fonctionnaires du Parlement.

Néant partagé par la Présidente de la Commission, Mme Van der Leyen. Le 14 mars, alors que la contagion explosait et faisait de l’Europe le nouveau foyer de la pandémie, elle n’aura su rien faire de mieux qu’appeler les pays de l’Union à laisser ouvertes leurs frontières. Sauver Schengen, voilà l’ordre donné par Mme Van der Leyen — j’oublie ; et aussi, de se laver les mains. L’Union européenne une fois de plus est coupable de non-assistance à populations en danger. Non parce qu’elle ne gère pas la sécurité sanitaire, fort heureusement restée de la compétence des Nations ; parce qu’elle sape leur premier devoir, celui de fermer leurs frontières pour protéger leur population (il faut toute la légèreté du Président Macron pour espérer protéger les Français sans fermer les frontières de la France !) Mme Van der Leyen suit la criminelle décision d’ouverture des frontières de l’Allemagne prise par Mme Merkel en 2015. Ces deux Allemandes ont-elles oublié que nous ne sommes plus en 1940, quand l’Allemagne pouvait donner des ordres à la France, à l’Autriche, à la Pologne, et tenir l’Europe sous sa botte ?

Coronavirus & Von der Leyen
Madame Von der Leyen se lavant les mains

Macron otage de l’idéologie globaliste

Un Président de la France aurait dû le leur rappeler. Ce n’est pas le cas. Les Italiens ferment leur frontière à Menton, les Allemands au pont de Kiel, les Français la laissent ouverte. Suisses, Autrichiens, Tchèques, Polonais, etc. ont bien compris que ce sont les individus qui portent le virus, et que si les individus ne passent pas les frontières, le virus non plus. Qu’est-ce qu’un cantonnement, ou un confinement, sinon l’imposition de frontières intérieures ? Quand la frontière n’est pas nationale, elle est partout. Quand la frontière ne sépare pas les étrangers des citoyens, il n’y a plus de citoyens, et chacun devient un étranger pour l’autre. Ce devait être l’unité du genre humain, c’est la guerre de tous contre tous.

Il ne faut pas demander à un journaliste français de comprendre ce que tout citoyen a très bien compris. Supprimer la frontière nationale, c’est faire des citoyens des étrangers dans leur propre pays. Prisonnier de la religion globaliste et de la tribu nomade, Emmanuel Macron a choisi de ne pas fermer les frontières de la France, et de sacrifier des Français à la fiction des frontières extérieures de l’Europe. Que Frontex commence par intercepter et renvoyer à l’envoyeur les bateaux et les bataillons de migrants, pas à leur servir d’hôtesse d’accueil ! À Roissy, des avions arrivent de Chine, d’Italie, d’Afrique, des États-Unis.

Macron au théatre pour inciter les gens à sortir en plein crise du coronavirus

Dans le TGV qui me ramenait de Belgique en France, et qui s’arrête à Roissy-CDG, derrière de monumentales valises se serrent un Népalais et une Française revenus d’un voyage raté au Népal — faute de certificat, ils ont été remis dans l’avion à l’escale de Doha ! –, un couple âgé de retour d’Éthiopie, un groupe de femmes et d’enfants arrivés de Madagascar, visiblement peu avertis de la situation en France. Un 12 mars 2020, voilà l’état de la France ; une passoire, qui méconnaît le premier principe de la protection des Français ; la séparation. Un gouvernement qui ne ferme pas les frontières a été, est, et sera coupable de non-assistance à population en danger. C’est Agnès Buzyn, éphémère candidate à la Mairie de Paris et moins éphémère ministre de la Santé qui a qualifié la réponse macroniste à l’épidémie de « mascarade ».

Lucidité tardive. Combien de Françaises et de Français vont payer de leur vie la religion gouvernementale de l’ouverture et de l’européisme ? Quelle chance ont les Autrichiens, les Polonais, les Hongrois, les Tchèques, les Danois, les Slovaques, et tant d’autres, d’avoir des gouvernements qui pensent d’abord à leurs citoyens, à leur Nation, et qui font ce qu’il faut pour les protéger, sans rien céder à l’idéologie mortifère de l’ouverture, du métissage et de la globalisation ! Nous sommes prisonniers de l’idéologie criminelle de l’individu souverain, du « tous les mêmes » et du nomadisme obligé.

Mortifère ; porteur de mort.
La globalisation tue. Elle a tué, elle tue, et elle tuera encore.
La mobilité tue. Elle a tué, elle tue, et elle tuera encore.
Le nomadisme tue. Il a tué, il tue, il tuera encore.

Le coronavirus est l’expression achevée de la globalisation, le résultat de la mobilité, l’effet du nomadisme. Ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre le savent. Et ils savent aussi que rien ne sera plus comme avant.

Oui, rien ne sera plus comme avant

Rien, et d’abord la mobilité insouciante. Le week-end prochain, ce sera Venise, ou Marrakech ? Et pour les vacances, les Seychelles, ou l’Afrique du Sud ? L’idée monstrueuse que « le monde est à nous », comme des générations issues d’écoles de commerce et d’Erasmus ont été droguées à le croire, c’est fini. Il faut le dire et le répéter ; « Le monde est à nous » signifie ; « nous pouvons piller le monde ». « We work for a better world » signifie « nous liquidons tout ce qui peut l’être ». Et « il faut changer le monde » signifie «  tout ce qui résiste sera détruit ». Le monde n’appartient à personne, il se goûte avec lenteur, il se parcourt avec respect, et ceux qui ne comprennent pas que le monde, c’est d’abord être chez soi, n’ont rien compris à ce qui vient. Lire Nicolas Bouvier. Ou le marquis de Sade.

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Rien, et aussi le nomadisme. « Tous, tous nomades, avec les outils nomades, avec les capitaux nomades, avec l’esprit nomade » ! Au moment où un philosophe australien acclimate l’idée de « localalgie », pour caractériser la souffrance de ceux dont le paysage natal, l’environnement d’enfance, sont bouleversés, ce que des médecins et psychiatres appelleraient « mal du pays », le nomadisme mérite d’être appelé pour ce qu’il est ; quand il n’est pas le fait de populations dont c’est la seule réponse à la rareté des ressources, comme les Peuhls ou les Touaregs, le nomadisme est l’esprit de pillage et d’irresponsabilité propre à ceux qui se croient élus du ciel pour mieux ignorer les cris de la terre et des hommes.

Rien, et aussi l’ouverture des frontières. C’en est fini de l’espace de Schengen, et de cette aberration qui a voulu que de Pologne, de Roumanie, de Bulgarie, bientôt d’Albanie ou du Montenegro, Londres, Paris ou Barcelone soient à une journée de camionnette, à quelques heures d’avion, et rien de plus. Schengen signifie la dépossession de ce privilège majeur de la citoyenneté ; décider ensemble d’avec qui vivre, d’avec qui partager des lois, une solidarité, un destin. Pas la peine d’aller chercher bien loin la raison du Brexit ; les Anglais veulent décider de ce qui les concerne, et ils ont bien raison ! C’en est fini, et bien fini, de l’ouverture des frontières. Nous reviendrons sur l’aberration que signifie la circulation mondiale des capitaux, des biens et des services.

Grenades lacrymogènes des forces de l’ordre contre jets de pierres de migrants ce samedi au poste-frontière turc de Pazarkule (Kastanies côté grec). – AFP

Le coronavirus est le résultat direct de la circulation de milliers de Chinois entre Chine et Italie, pour le plus grand bénéfice de l’industrie du cuir. Et tout change quand la réalité s’impose. Le résultat de quarante années d’idéologie de l’ouverture est saisissant ; chacun doit rester enfermé chez soi, et tout contact humain est une menace – et l’autre, le voisin, le proche, le concitoyen, est devenu un danger ! Admirable résultat d’une lamentable confusion. Car l’ouverture des frontières ne signifie en rien le respect des autres cultures, l’abolition de l’idée d’une supériorité raciale, ou la fin d’un préjugé colonial. Bien au contraire, le multiculturalisme est la fin de toute culture, et l’ouverture des frontières, invariablement mue par l’intérêt économique de quelques-uns, est une négation de la diversité des sociétés humaines et du respect que toutes se doivent les uns aux autres, un respect qui passe à la fois par un certain degré de reconnaissance, et par un certain degré de séparation. 

Rien, et l’Union européenne. Une fois encore, les Nations seules agissent, font face, et protègent leurs citoyens. Au moment où plus de 150 millions d’Européens (Italie, Belgique, France, Espagne) sont confinés chez eux, le Parlement et la Commission sous la botte des ONG s’inquiètent du sort des migrants ! Au moment où les citoyens sont invités à rentrer chez eux et à ne plus en sortir, l’Union européenne veut répartir des milliers de ceux que la Turquie utilise comme une arme de guerre, sachant que les migrations de masse sont une arme de destruction massive de l’Europe.

Et le Parlement européen, dans une surréaliste session plénière organisée le 25 mars dernier, a voté pour subventionner la Turquie, au moment où sa déclaration de guerre à l’Union justifiait la suspension de toute autorisation d’entrée ou de sortie aux ressortissants turcs, et des sanctions économiques majeures ! Au moment où Boris Johnson comme Emmanuel Macron emploient un vocabulaire de mobilisation et prononcent un mot jamais entendu depuis des décennies, le mot de « guerre », Mme Van der Leyen qui y a mûrement réfléchi, regrette que l’action contre la propagation du virus n’ait pas été plus rapide et plus décisive. Nous ne pouvons que souhaiter qu’elle y réfléchisse longtemps, qu’elle se confine dans sa réflexion, et qu’elle en sorte le plus tard possible ; l’Europe se portera mieux sans elle.


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