Toute la France a partagé l’émotion et la colère de ces policiers frappés par un « déséquilibré » au cœur même de l’unité chargée du renseignement à la Préfecture de Police de Paris. Au-delà de l’acte lui-même, c’est le long déni du gouvernement et des médias à appeler les choses par leur nom qui indigne, et leur peur de nommer un assassinat perpétré par un fanatique musulman, un acte terroriste.

Chacun voit bien l’importance des questions qu’il ne faut pas poser sur la présence de musulmans radicalisés dans les services de sécurité, comme dans l’armée, mais aussi la banque, les industries de l’armement ou des transports. Chacun sait, ou devrait savoir que, si tous les musulmans ne sont pas terroristes, tous les actes terroristes sans exception commis en France depuis trente ans l’ont été au nom de l’Islam, par des individus dont beaucoup ne présentaient aucun signe décelable de radicalisation.

Et chacun voit bien que la distinction officielle entre les musulmans, qui ne sauraient faire l’objet d’aucune discrimination, et les islamistes radicalisés, qui doivent être repérés et combattus, ne vaut que ce que les musulmans eux-mêmes y voient – et le moins qui se puisse dire est que la distinction n’est pas claire, contrairement à ce que toute la bien-pensance veut nous faire croire.

«  Et il est vrai qu’il est plus facile de réduire Éric Zemmour au silence, que de répondre aux angoisses dont il se fait le porte-parole passionné.« 

Il est vrai qu’il est plus facile de mutiler des Gilets Jaunes que d’aller chercher les islamistes dans les rangs de la police ou de l’armée. Il est vrai qu’il est tentant de dévoyer l’action du renseignement contre ses opposants politiques, plutôt que de la concentrer contre les ennemis de la France — il y a des contrats à perdre. Et il est vrai qu’il est plus facile de réduire Éric Zemmour au silence, que de répondre aux angoisses dont il se fait le porte-parole passionné.

Une fois n’est pas coutume, je recommande à tous de lire l’éditorial du Point signé par Franz-Olivier Giesbert ; « les “déséquilibrés” ont bon dos ». II a été publié le 26 septembre, avant le drame de la préfecture de Paris. L’essentiel y est. Qui va lui répondre ?

Au Parlement, au cours des conférences qui me font traverser la France, dans les cafés ou dans la rue, je ne cesserai pas d’interroger. Combien de temps faudra-t-il encore en matière d’immigration pour que les Français, comme les Européens, acceptent les faits pour ce qu’ils sont, et en tirent les conséquences ?

On ne gagne pas contre une grande religion, comme l’avait dit Barack Obama. Et nous ne sommes pas en guerre contre l’Islam, surtout pas une France qui s’est construite aussi contre, tout contre l’Islam. Mais la sagesse politique est de contenir les forces qui menaceraient l’unité nationale, et de séparer ce qui doit l’être. Dans « La Grande Séparation », j’avais appelé à renverser les convenances. Il est des séparations vitales, des discriminations nécessaires, et des exclusions salutaires. L’histoire confirme ce que suggère le bon sens. Le voile islamique n’a rien à faire dans nos rues, nos cours d’écoles et nos entreprises. La charia n’a rien à voir avec l’égalité et la fraternité républicaine. La police des mœurs qui sévit dans trop de banlieues et de quartiers à l’ombre des mosquées est une insulte à la liberté française. La paix naît aussi de la distance et de l’éloignement, la confusion engendre le conflit. Puisse la France s’en souvenir, tant qu’elle demeure la France !

Catégories : Immigration

2 commentaires

Ouaip · 8 octobre 2019 à 16 h 52 min

Suivre le fil twitter de cette courageuse journaliste qui, entre autre, refuse d’employer le mot « radicalisé » au profit de « islamiste » https://twitter.com/ZinebElRhazoui/

Hervé Juvin · 9 octobre 2019 à 7 h 13 min

Une femme très courageuse oui

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