Tout sont, ont été ou seront gaullistes. Tous. De François Mitterrand qui s’est coulé dans une Constitution dont il avait dit tout le mal qu’il pensait vingt ans plus tôt, à Jacques Chirac qui a sacrifié l’industrie française contre les vaines promesses de l’euro, de Nicolas Sarkozy qui a trahi la France du non-alignement en rentrant dans l’OTAN, à François Hollande qui a de fait abandonné l’idéal universaliste de la République en ouvrant les portes aux revendications racialisées. Il n’est jusqu’à Emmanuel Macron qui s’imagine revêtir le grand manteau du Général en partant pour Londres ; il est vrai que Nicolas Dupont-Aignan l’a essayé avant lui.
La réalité est que personne ne peut parler au nom du Général en 2020. Comme tout militaire, il savait que tout est fonction des circonstances. Comme tout historien, il savait que le temps change tout, et dispose de toute chose. Comme tout stratège, il savait que le plan de situation commande l’action juste et décide de la victoire. Et il aurait dit mieux que tout autre que rien dans la situation de juin 1940, des années 1960, ne permettait de prévoir ce que serait la France de 2020 dans le monde de 2020.
Rien, sauf une certaine idée de la France. Rien, sauf l’idée que la France n’est rien si elle n’est pas la France libre. Artiste de la langue française, des contingences et des permanences, le général de Gaulle a fait la France libre. C’est tout ce qui reste, tout ce qui compte et doit nous guider. C’est la France patrie des non alignés. C’est la France qui propose au monde le régime de la liberté des peuples, du respect de leur diversité, de la non-ingérence dans les affaires des autres Nations. Et c’est la France de la justice, de l’égalité des citoyens, dans laquelle ni l’argent ni la naissance ne font le droit.
Tous les hommes de l’île de Sein ont rejoint à Londres la France libre et le général de Gaulle. Laissant le peu qu’ils avaient, leurs femmes et leurs enfants. Combien de Français sont prêts à les suivre, à lâcher ce qu’ils possèdent, et à partir pour la France libre ? Les biens que nous possédons nous possèdent. Que ceux qui votent pour ne pas payer l’ISF, que ceux qui votent pour que les riches soient toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, et que des minorités élues de Dieu et du dollar fassent la loi aux Français, regardent en face l’avenir qu’ils se préparent, à eux et à leurs enfants. Et qu’ils assument l’occupation de la France par le capitalisme criminel, qu’ils acceptent l’invasion de la France par des réseaux qui oublient d’y payer l’impôt, et la soumission de la France à une Union européenne qui piétine sa démocratie. En 2020 comme en 1940 avec le Maréchal, ils ont le régime qu’ils méritent.
L’heure n’est pas à partir pour Londres sans billet de retour. L’heure est à regarder en face l’étrange défaite que vit la France, et qui attend son Marc Bloch pour dire son nom. Sans combat, sans morts, mais défaite tout de même. Nos lois ne sont plus nos lois ; les deux tiers viennent de l’Union européenne, cette institution supranationale à laquelle sont consenties d’étonnantes capacités, sans vote et sans débat démocratique digne de ce nom. Nos rêves ne sont plus nos rêves, dictés de l’extérieur par l’industrie américaine du divertissement, de l’occupation du temps de cerveau disponible et de la manipulation d’opinion.
Quelle est cette confusion mentale qui importe en France des débats américains qui n’ont rien à faire chez nous ? Nos marchés ne disent plus les prix, les taux et les valeurs. La Banque centrale européenne à coup de mille milliards d’euros tente un coup d’Etat monétaire, budgétaire, fiscal et social auquel seule à ce jour, l’Allemagne réagit. L’Union européenne en finit avec la responsabilité, le risque et l’entreprise en décidant des prix, des taux et des parités. Faut-il aussi la laisser lever l’impôt et gérer le budget ? Et le pouvoir des citoyens de faire leurs lois sur leur territoire est battu en brèche par des commissions, des experts, des autorités indépendantes, à la fin par une Cour de Justice Européenne dont on découvre que nombre de ses juges sont manipulés par une Fondation américaine financée par les pires ennemis des Nations libres !
Nous ne sommes pas en juin 1940, et pourtant, la France vit une occupation qui ne dit pas son nom. Occupation de l’espace démocratique par des ONG, des Fondations, qui se permettent au nom du Bien dont elles s’arrogent le monopole, de décider qui peut gouverner, quelles sont les opinions autorisées, et quels sont les débats permis. Quel Français libre accepte que des milliardaires décident de leur régime politique, de leurs lois et de leurs mœurs, parce qu’ils ont l’argent pour acheter les journaux et corrompre l’opinion ? Occupation par le droit, un droit que nul Français n’a voté, mais qui décide des opinions permises et des débats autorisés. Quel est ce droit tombé du ciel, que nul n’a voté, débattu ou choisi, et qui interdit aux Français de décider de leurs lois, de leurs mœurs et de leur destin en toute autonomie ?
Les Français peuvent débattre de tout, ils peuvent se faire leur opinion, et ils sont seuls à décider de leur gouvernement ! Quel Français libre accepte que la presse écrite soit la propriété d’une poignée de milliardaires de la banque et des marchés, quel citoyen français accepte que des entreprises privées soient chargées de censurer ses avis, ses débats et ses mots, hors de toute décision de justice ? Occupation par l’argent, par les dollars déversés dans des opérations de propagande pour détruire l’Etat, l’unité de la Nation, réécrire l’histoire, et diviser les citoyens pour mieux les asservir.
Quel Français peut accepter que le suffrage redevienne censitaire, que s’achètent les votes et que l’argent fasse l’élection ? Occupation aussi par ces multinationales qui font leur marché du droit, des lois et de l’impôt, privatisent ce qui les intéresse, imposent la consommation de leurs produits, contre la santé, contre l’environnement, contre l’identité de la France. Quel Français libre peut accepter que la nourriture industrielle devienne la première cause des dépenses de la Sécurité sociale, et que l’’agro-industrie stérilise les terres de France ? Quel Français libre peut accepter que les éoliennes et les panneaux solaires insultent ses paysages et expulsent ses habitants ?
Les Français ne sont pas des nomades venus de nulle part, ils ont conquis par leur travail et par le sang leur terre, leur liberté, leur égalité, et ceux qui veulent faire d’eux des nomades comme les autres sont les colons des temps modernes. Aucun Français libre n’accepte l’expulsion des indigènes que nous sommes, bien dans notre France, bien dans une France qui nous ressemble. Et le trafic des migrants qui réinvente l’esclavage, et l’insécurité identitaire, politique, ethnique, qui fait des Français des étrangers dans leur pays, sont les nouveaux modèles d’occupation d’un pays, sans la guerre, mais avec tous les effets d’une guerre. Les droits de l’individu tels que la Cour de Justice européenne les promeut bafouent les droits du citoyen dans sa Nation. Quel Français libre peut accepter que lui soit retiré le droit de dire qui est Français, qui peut entrer et résider sur son territoire, sans abdiquer le cœur de sa souveraineté ?
Contre l’occupation de la France, en 2020 comme en 1940, les Français doivent se lever. D’où qu’ils viennent, de la loge ou de l’autel et de La Mecque ou de Jérusalem, ceux qui ont la France au cœur doivent refuser la soumission à laquelle la France est appelée, à laquelle ceux qui se disent du partir du progrès la condamne. Cette invasion n’est pas militaire, elle ne vient d’aucun peuple, d’aucun ennemi qui se puisse nommer. Elle est financière et elle réduit la France aux dividendes ou aux intérêts.
Elle est morale, et elle entend soumettre la France à la révision de son histoire, à la honte de son passé, à l’humiliation des Français. Et elle est politique. La sidération des élites prétendues devant la globalisation, devant une religion de l’ouverture qui devient culte de la confusion, leur soumission béate aux ordres venus d’outre-Atlantique, précipite la France dans les ténèbres d’une défaite consentie. La collaboration est le sauvetage des perdants. Elle est l’espoir de la minorité qui gouverne la France à distance, et rêve de la gérer par téléconférence. De cette minorité qui cultive le mensonge sous le masque, et gaspille les chances de la France faute de préférer les Français..
Pour que la France gagne, pour que la France redevienne la France et continue son histoire, pour que la France continue de faire rêver des millions d’hommes et de femmes à cet idéal ; devenir Français ! le temps est venu de prendre le large, et de suivre la voie la plus haute, celle de la résistance, celle du combat pour la liberté française, le combat que nous ne pouvons pas perdre parce qu’il y va de l’essentiel. Il y va de notre destin commun. Hervé Juvin
1 commentaire
Doussal · 20 juin 2020 à 15 h 58 min
Oui, le temps est venu, il nous faut un leader!
Kénavo